► RAPPORT A TÉLÉCHARGER
Un très intéressant rapport d'étude sur les pollinisateurs de la commune de La Roquebrussanne nous a gentiment été transmis par Pierre VENEL, avec autorisation de diffusion.
Dans le cadre de l'appel à projet "Sauvons nos abeilles et nos pollinisateurs " porté en 2021 par la région PACA, la commune de La Roquebrussanne a souhaité mettre en place une dynamique d'amélioration des connaissances sur les insectes pollinisateurs (papillons diurnes et nocturnes, coléoptères, diptères et hyménoptères principalement). Un espace vert de la commune (nommé "Jardin aux pollinisateurs"), a été aménagé et planté d'essence mellifères favorisant la présence des pollinisateurs et permettant de mettre en évidence et recenser la biodiversité locale.
Thibaud MORRA (chargé de mission entomologie), Mika SATTIN (Service civique entomologie), Mathilde LEGOUGE (Stagiaire pôle Var), Jean-Pierre TEMPIER (Administrateur et bénévole CEN PACA), Vincent MARIANI (Responsable du pôle Var) pour la relecture et notre ami Pierre VENEL (Agriculteur bio et 1er adjoint Environnement, forêt et agriculture à la mairie de La Roquebrussanne) se sont lancés dans cette aventure naturaliste.
Un premier chapitre "Qu'es aquò un pollinisateur ?" permet de découvrir ou redécouvrir la répartition des familles et espèces pollinisatrices.
Trois zones de prospection ont été explorées de mai à juillet 2022 (Grand Laoutien et Les Molières, le jardin des pollinisateurs et le vallon des Cerisiers jusqu'au jas d'Agnis).
Au total ce sont 563 espèces qui ont été rencontrées (avec photos), ce qui permet de faire enfin le point sur la biodiversité locale. Compte tenu des variations climatiques intenses de ces dernières années, plusieurs recensements seront sans doute nécessaires.
QUATRE PRÉCONISATIONS POUR ACCROITRE LA BIODIVERSITÉ
Il ressort de cette étude quatre préconisations allant dans le sens de l'accroissement de la biodiversité (NdR...parmi lesquelles les membres des Jardins d'Issole peuvent jouer un rôle).
1. Surveiller les espèces exotiques envahissantes, dont la présence tend à réduire la biodiversité.
2. Favoriser les espèces florales spontanées, qui offrent le nectar aux insectes adultes, mais aussi des plantes dites espèces-hôtes, nourriture des chenilles de ces mêmes insectes (Ndr - Le couvert et la crèche !)
3. Entretenir le moins possible certaines zones et multiplier les micro-habitats multipliant ainsi le potentiel d'accueil de nouvelles espèces (résidus de coupe, branchage, rondins de bois, sable, pierre, etc.).
4. Créer des "mares temporaires méditerranéennes" serait un apport très important.
• Ainsi, les membres de Jardins d'Issole peuvent eux aussi contribuer à la bio diversité en réservant une zone de leur jardin (quelques mètres carrés suffisent) dans laquelle aucun intervention humaine n'est réalisée.
• Dans l'optique de multiplier les habitats pour accroître la biodiversité, nous pouvons aussi aménager quelques "mares méditerranéennes". Celles-ci se limitent parfois à une mini-fosse contenant quelques litres d'eau. ces mini-zones humides, souvent temporaires, favorisant grandement la biodiversité locale.
Fiches documentaires :
https://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/habitats-declines/3170.pdf
https://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/1_H3170_cle28d39b.pdf
PODCAST France Culture : "Insectes : alerte disparition" (58')
T.MORRA, 2022. Étude des pollinisateurs de la commune de La Roquebrussanne - Conservatoire d'espaces naturels de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Le Cannet-des-Maures, 21 p. + annexes.
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